Le côté sombre de l’Internet et de l’Informatique : comment se protéger d’une cyberdélinquance envahissante ?
En France, les cyberattaques ont augmenté de 50% l’année dernière sur Internet !
- Mise à jour : 30/04/2016
Peut-on se créer une bulle de sécurité numérique ou sommes-nous tous condamnés à être des victimes potentielles de la cyberdélinquance ? Illustrations régionales…
Les journalistes de Paris Normandie.fr, pourtant journal généraliste, ont réalisé un excellent et très instructif article sur ce sujet dans le cadre de la Semaine du Logiciel Libre 2016 :
Mais quid des Big Hackers ? Les GAFAM & Co. et les États !
À côté des hackers malveillants qui sortent masqués sur la toile mondiale pour commettre leurs méfaits et des cybercriminels qui utilisent le côté obscur de l’Internet (Darknet) pour leurs entreprises illégales, il y a aussi et avant tout les multinationales de l’Internet et de l’informatique qui agissent en toute légalité pour perpétrer leurs actions illégales et immorales, j’ai nommé l’infâme secte technologique GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) & Co.
L’infâme secte GAFAM représente, avec ses 5 principaux et éminents membres, le mal technologique absolu !
Cette secte technologique combat au quotidien nos libertés et nos démocraties au nom de l’amélioration de la soit-disant expérience utilisateur. Il n’y a pas d’un côté les méchants hackers malveillants et anonymes, et de l’autre les gentils hackers bienveillants et connus. Ils sont en fait l’émanation sous deux formes différentes, masquée et au grand jour, d’une même stratégie de se faire de l’argent à tout prix sur le dos et aux dépends des utilisateurs – citoyens de l’Internet, de l’informatique et de la téléphonie. Ce faisant, ces deux types de hackers fragilisent aussi au quotidien nos économies, nos entreprises, nos emplois, et nos droits les plus fondamentaux.
En Europe et en France, nos gouvernants et nos politiques sont presque aveugles, du moins ils veulent nous le faire croire. Sous la très forte pression des lobbies du GAFAM, ils écornent de temps à autre ces multinationales, mais sans jamais remettre vraiment en cause leurs pouvoirs maléfiques. Le poids économique et financier, donc politique, de la secte GAFAM étant, à leurs yeux, trop colossal pour oser s’y attaquer frontalement. Il est plus facile d’arrêter, de juger et de mettre en prison une pauvre mère de famille au chômage qui a du voler une barquette de jambon en tranche au supermarché pour nourrir ses enfants. Les politiques sont courageux mais pas téméraires !
De plus, certains lobbies du GAFAM siègent directement au gouvernement de pays européens, et/ou sont conseillers ministériels ou d’institutions publiques, et/ou membres d’importants partis politiques. Il est impossible d’être juge et partie en même temps. Cela s’appelle un conflit d’intérêt dont malheureusement les utilisateurs – citoyens paient le prix fort. Dans le droit français, c’est un délit pénal caractérisé par le trafic d’influence et la prise illégale d’intérêt qui peut en découler et qui sont délictueux.
Notre beau pays de France et de Navarre, pays de liberté, d’égalité et de fraternité, n’est pas en reste. Avec la « loi sur le renseignement » contre les Français définitivement votée en 2015 par les députés et sénateurs, l’un des nombreux arguments utilisés par le Premier ministre Valls, pour défendre cette loi, était « Qu’on m’explique. Pourquoi les opposants au projet de loi renseignement acceptent-ils que Facebook, Google ou Twitter sachent tout de leur vie ? », sous-entendu « et pas nous vos gouvernants » !
Il est pas beau le Premier ministre de la voix de son maître et Président. Il a repris les mêmes arguments fallacieux que ceux de la secte technologique GAFAM. Quand je dis qu’il y a connivence entre le pouvoir et les acteurs majeurs de l’Internet et de l’informatique pour nous spolier nos libertés fondamentales et notre vie privée numérique.
Vive l’État policier français, à la sauce des Big Brothers F. Hollande – M. Valls – B. Cazeneuve – J-J. Urvoas and Co., qui espionne et flique en priorité les honnêtes citoyens de notre beau pays. Dans ce domaine, la France n’a rien a envier ni à la Chine, ni à la Russie, ni aux États-Unis !
La plupart des médias spécialisés en technologie ont depuis longtemps intégré cette réalité dans la ligne éditoriale de leurs publications, et vivent avec sans vraiment dénoncer et remettre en cause les graves dégâts que la secte GAFAM occasionne constamment aux démocraties. Ils nous parlent d’abord et presque uniquement de progrès technologie mais pas du recul de la démocratie qui en résulte. Ils préfèrent mettre en avant uniquement les hackers masqués qui serait le seul péril, mais pas les hackers au grand jour ayant pignon sur rue et qui nous rackettent à l’échelle mondiale. C’est nettement moins risqué et politiquement correct pour ces pseudo journalistes.
Qu’est-ce qui me paraît le plus dangereux ? La surveillance de(s) masse(s) par les États « démocratiques » et par leurs officines comme La France, les États-Unis, la Grande Bretagne and Co., ou la collecte de masse de données par des multinationales commerciales comme Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft and Co. ? Eh bien, les deux, ma bonne dame !
Alors, pour lutter efficacement contre les Hackers malveillants de tous poils et de tous bords, que faut-il faire ?
Les systèmes d’exploitation et logiciels propriétaires et privateurs de libertés favorisent, encouragent et permettent le développement des actions malveillantes des Hackers, qui vont du simple individu ayant les bonnes connaissances techniques, en passant par les officines spécialisées, la secte technologique GAFAM, et les services de flicage et d’espionnage de certains états (non démocratiques mais aussi démocratiques).
Les utilisateurs – citoyens non spécialistes peuvent penser que renverser le cours de l’histoire est difficile voire impossible. Je les rassure. Comme en toute chose, le plus difficile est la prise de conscience, regardez Edward Snowden. Une fois celle-ci acquise, il suffit de passer aux exercices pratiques afin de mettre en œuvre les outils de défense, de protection et de reconquête de leurs libertés fondamentales.
Pour faire face à cette déferlante sans précédent d’attaques quotidiennes contre nos libertés et d’atteintes à notre vie privée, il y a quelques mesures simples à mettre en place dès maintenant :
- Ne plus utiliser sur nos appareils électroniques de systèmes d’exploitation propriétaires et privateurs de libertés, comme Android (Google), iOS (Apple), Mac OS (Apple), Windows (Microsoft), etc.
- Ne plus utiliser les navigateurs Internet propriétaires et privateurs de libertés, comme Google Chrome, Microsoft Edge, Microsoft Internet Explorer, Apple Safari, etc.
- Ne plus utiliser bon nombre de services en ligne propriétaires et privateurs de libertés, comme Amazon, Facebook, les moteurs de recherche Microsoft Bing – Google – Yahoo, Microsoft Skype, Twitter, etc.
- Ne plus utiliser du tout de logiciels propriétaires, privateurs de libertés et siphonneurs de notre vie privée numérique.
- Donc, en un mot comme en cent, changer radicalement nos habitudes d’utilisateurs vassaux pour nous émanciper et devenir des utilisateurs critiques et libres, autant que faire se peut !
Doux rêve ? Infaisable ? Impossible n’est ni français ni libre !
De l’intimité et de son impérieuse nécessité
Depuis 2012 et les révélations d’Edward Snowden nous apportant des preuves de la surveillance de masse des communications du monde entier par les USA et la Grande-Bretagne, il n’est plus possible d’ignorer celle-ci et encore moins de nier son existence.
Depuis 2008, pour la Quadrature du Net, Benjamin Sonntag participe à des interventions diverses, répondant aux invitations d’écoles, de colloques, de médias. Ces dernières années, la question de la surveillance de masse s’est rappelée à nous avec force.
- La Quadrature du Net : De l’intimité et de sa nécessité – 7/03/2016
La Quadrature du Net défend :
- Les droits de l’Homme dans la société numérique
- L’accès à un Internet libre et ouvert
- Le partage de la culture et des connaissances
- La Quadrature du Net est une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet.
Et maintenant, que fait-on ?
Défendre sa vie privée passe par deux réactions principales :
- Primo, partagez avec vos proches ces arguments pour la défense de l’intimité et son importance dans notre monde hyper connecté. Faites-en un sujet de nombreuses discussions et défendez-la comme un droit fondamental, à l’aide des armes dont vous disposez désormais.
- Secundo, protégez-vous, formez-vous peu à peu à la compréhension des enjeux du numérique, puisqu’il est désormais omniprésent dans nos vies. Que vos données soient les vôtres pour de bon, et pas celles de prestataires divers qui les exploitent à votre insu, que l’espionnage de votre activité en ligne soit plus difficile sinon impossible, que vous preniez peu à peu conscience des lieux, services, objets, qui vous rendent service réellement et directement, ou ceux qui sont les ennemis de votre intimité.
Rendez-vous donc sur « Contrôle-tes-Données.net » pour en savoir plus !
Pour ceux qui voudront aller plus loin, vous découvrirez au final que seuls quelques principes techniques nous permettent de reprendre en main notre vie privée :
- le logiciel libre à faire tourner sur nos ordinateurs et téléphones,
- les protocoles non centralisés, donc pas aux mains des géants de l’Internet, et
- le chiffrement des communications de bout en bout, seul à même d’interdire à des intermédiaires d’accéder à nos informations personnelles.
Ce sont les seules armes dont nous disposons à ce jour.
La défense de notre intimité nécessite de s’approprier ces outils, afin de protéger efficacement ce droit fondamental qu’est la vie privée physique mais aussi numérique.
Pourquoi contrôler mes données ?
Vous avez sûrement déjà remarqué que vous étiez suivi sur Internet, principalement par la publicité. Mais saviez-vous que, sur Internet, chacun de vos clics et de vos emails étaient analysés afin de dresser un profil de vos opinions et de votre caractère.
Comment la loi peut me redonner le contrôle ?
L’Union européenne a voté le 14 avril 2016 un règlement sur la protection des données qui participera à nous donner le contrôle de nos données personnelles. Ce règlement sera applicable à partir de 2018. Mais certaines multinationales veulent en garder le contrôle et ont mené une campagne de lobbying sans précédent auprès des institutions européennes. Le règlement compte donc aussi des points contre lesquels vous devez vous prémunir.
Comment reprendre le contrôle par moi-même ?
Dans tous les cas, le futur règlement ne pourra pas résoudre tous les problèmes d’un coup. Il y aura toujours des entreprises ou des gouvernements qui tenteront de le contourner. Nous devons apprendre à utiliser les bons outils qui laisseront toutes nos données entre nos mains. Si vous savez naviguer sur Internet et installer un programme, vous saurez vous servir des outils que nous proposons. Il faudra toutefois vous investir un minimum pour les maîtriser correctement.